Les buttes du Parisis
Les buttes… 18 km et quelques montées en perspective, c’est sûr ! Néanmoins, point culminant des quatre Buttes (Cormeilles, Sannois, les Châtaigniers et Orgemont) : 170 m max. Donc, montées … très modérées.
A 15 km de Paris, nous arrivons à notre point de départ par la Gare de la Frette Montigny. Les masques tombent… mais nous continuons à respecter strictement les consignes sanitaires ! Les grands espaces vont nous y aider.
Nous sortons de la ville par une petite route qui … monte. Il faudra atteindre la crête pour ensuite avancer sur des reliefs plus modérés. C’est parti, sous un ciel bleu, très bleu et douce température. Quel temps magnifique.
En moins d’un kilomètre, nous atteignons l’orée du bois. Notre étroit sentier est bordé de buissons et petits arbres qui commencent déjà à rougir. Quelques anatoliens papotent … comme d’habitude !
Là, ça grimpe vraiment, pas longtemps, mais bien raide. Les plus costauds tendent les mains pour aider ceux qui reculeraient bien devant l’obstacle. A l’arrière, le serre-fil pousse … On va y arriver !
En haut de la crête, nous trouvons le fort de Cormeilles. Érigé entre 1874 et 1877, il accueillera 64 canons et servira de modèle aux autres forts de la place forte de Paris. Aujourd’hui désaffecté, il semble bien abandonné et hanté (vous voulez vérifier ? Il se visite les premiers dimanches de chaque mois à 15 heures !).
On peut faire le tour du fort, mais nous nous contenterons de le longer sur quasiment 1 km. Après avoir traversé la « route stratégique », nous atteignons le domaine qui fut un temps la propriété des frères Pereire. Anciens banquiers proches du Baron Haussmann, ils avaient fait aménager un ensemble de quatorze bassins alignés dans la pente pour constituer un réseau de cascades de style Napoléon III. Le site a été récemment réhabilité, mais la restauration du réseau d’alimentation en eau n’est pas encore terminée. Pour l’heure, l’eau stagnante n’invite pas à la baignade, mais c’est bien joli sous le soleil.
Dernier jour du mois de septembre ; très beau temps, presque estival. Mais les bogues qui roulent sous nos pieds nous le confirment, nous sommes bel et bien en automne.
Nous poursuivons notre chemin par des sentiers plus ou moins étroits (chemin des crêtes), plus ou moins aériens pour atteindre Sannois.
Encore une courte montée et nous découvrons le Moulin de Sannois. Érigé en 1759 à 162 m d’altitude, ce moulin à vent a fonctionné jusqu’en 1866. Il est désormais classé et restauré (on peut également le visiter le premier dimanche de chaque mois).
A côté, nous trouvons le Moulin de la Galette. Rien à voir avec celui de Paris. Celui-ci est juste un restaurant admirablement situé puisqu’il offre une vue magnifique sur Paris. On peut apercevoir le Sacré Cœur ainsi qu’une grande partie des monuments de notre capitale. Un regard aussi sur la carte affichée pour se donner une idée du prix de la « visite ». Coûteuse, la visite… réservée aux jours de fête !
En contrebas du Moulin de Sannois, des vignes ont été plantées en 2003 sur 3 000 m² (2 049 pieds de Chardonnay et Pinot gris). Encore un large panorama sur les vallées de la Seine ; cette vigne est surtout au cœur d’un ensemble d’animations éducatives et culturelles.
Nous poursuivons notre avancée par la « route stratégique » pour arriver à la Butte des Châtaigniers où nous déjeunerons. Une grande descente par la rue du Clos des Bois, une courte montée par la rue du Bel-Air et nous y sommes. Nous nous installons confortablement assis sur un long muret face à une vue exceptionnelle sur Paris. Magnifique salle à manger ! Décidément, ces fortes pentes offrent une grande visibilité dans le paysage très urbanisé, mais sublime.
Échange de biscuits, café, chocolats … On se repose et surtout on contemple. Ciel toujours aussi bleu, mais également un p’tit vent frais sur cette butte. On ne va quand même pas traîner : il reste encore un peu de chemin à faire.
Et c’est la descente, presque en courant pour certains ; effet euphorisant des sommets ? 126 m d’altitude pour la Butte des Châtaigniers.
Nous traversons l’extrémité d’Argenteuil pour atteindre notre prochain objectif : la Butte d’Orgemont. Traversée du bois par le chemin de Sablé, une courte montée et nous y sommes. Altitude : 120 m.
Et à nouveau, une magnifique vue nous permettant de découvrir un nouveau point de vue sur Paris et sa banlieue. Nous nous arrêtons encore un long moment pour retrouver tous nos monuments… Tour Eiffel, Sacré Cœur, la Défense … nouveau Palais de Justice … On ne s’en lasse pas.
A nouveau un court passage en ville. Court, mais bien bruyant, moche et pollué, à l’extrémité d’Argenteuil, le long de l’autoroute A15 et de sa large bretelle, pour gagner le chemin de halage (quai Saint-Denis). Il fait même bien chaud maintenant ; nous avons profité d’une halte pour retirer nos petites laines et prendre la pose. 25 randonneurs à caser sur la photo : on se serre un peu et on sourit largement. Quelle belle journée !
Chemin faisant, nous traversons le Pont d’Épinay qui traverse la Seine, le Parc Départemental de l’Île St Denis, pour arriver de l’autre côté de la Seine.
Un petit escalier pour descendre sur le quai en direction du Parc des Chanteraines. Ce parc, qui a vu le jour en 1975 doit son nom aux rainettes, petites grenouilles vertes qui pullulaient sur ces berges. Presque 2 km de bonheur. En attendant, nous marchons le long d’un joli chemin, toujours du soleil, sans aucune difficulté. Décidément, que du bonheur !
Nous y sommes. Nous en profitons pour faire une dernière pause. S’il a vu le jour en 1975 (inauguration de la première tranche en 1978), ce sont 82 ha (depuis 2012) qui composent désormais ce parc à cheval sur les communes de Villeneuve-la Garenne et Gennevilliers. On y trouve une grande variété d’activités de détente et de découverte des richesses de la nature.
Nous choisissons de nous installer au bord de l’étang, pas loin de la buvette ! Nous découvrons également une petite ligne de chemin de fer qui sillonne le parc dans son ensemble grâce à un circuit de 5.5 km. Très grand parc ; pour terminer notre randonnée, nous finissons sa traversée en rejoignant le « grand lac ».
Surprise… pas très loin de la sortie, nous découvrons un arbre qui produit des fruits étranges. Petite visite sur l’application ad-hoc de nos smartphones pour tenter d’identifier ces fruits qui ressemblent à des balles de tennis granulées. Résultat : ce serait une variété d’orange. Il est également écrit : fruit qui ne mérite pas d’être consommé ! Ça tombe bien, nous n’étions guère tentés.
Nous sortons du Parc pour rejoindre notre gare de RER (ou tramway pour les uns, ou bus pour les autres). A peine le temps de se saluer et la troupe est déjà dispersée. Pas grave, nous nous reverrons bientôt. Et bien sûr, un grand merci à Jean-Claude, mon photographe du jour qui a également joué les serres files. Sans oublier tous les copains qui ont largement contribué à la réussite de cette belle rando. Un grand merci !
Et à bientôt pour de nouvelles aventures !
Jeannine