Vers Compostelle par la « Via Turonensis »
Bien gris est le temps au départ de la gare de Fontenay aux Roses, la pluie est annoncée pour l’après-midi. En fait, seulement une pluie fine nous accompagnera durant une heure en fin de matinée.
Pour une fois, le nombre d’hommes dépasse largement celui des femmes : 9 et 5, soit 14 personnes empruntant le chemin de St Jacques de Compostelle (restons humbles, une toute petite partie de ce Chemin !).
Des quatre sentiers de Grande Randonnée menant en direction de Saint-Jacques de Compostelle, le GR® 655 Via Turonensis en est le plus septentrional. Prenant son départ à Bruxelles, il était surtout fréquenté par les gens venus du nord et du nord-est de l’Europe qui cherchaient à gagner le célèbre sanctuaire de Saint-Martin de Tours. C’est ce qui lui valut alors le nom de Via Turonensis.
Cette « via » passe par Paris, Tours, Bordeaux et arrive au col de Roncevaux en Espagne.
Nous ne ferons pas apposer un tampon sur notre crédential comme le font les pèlerins. A la place, nous prenons notre habituelle photo de groupe devant un panneau planté sur le Chemin pour attester de notre passage.
Le Chemin a bien changé depuis l’époque moyenâgeuse. Il emprunte maintenant la Coulée Verte, qui de Paris à Massy Palaiseau, traverse 9 villes et est aménagée au-dessus des tunnels creusés pour le passage des TGV desservant la gare Montparnasse.
Pour rompre la monotonie de la Coulée Verte, nous entrons dans le jardin des Alisiers à Antony pour faire une pause.
Dans cette ville, un obélisque rappelle que le premier coup de feu de la guerre d’indépendance américaine fut tiré à Lexington, ville jumelée avec Antony.
Nous arrivons à un carrefour du Chemin de Compostelle où les pèlerins pouvaient emprunter la direction d’Orléans ou de Chartres pour gagner Tours.
Nous tournons à droite, vers Chartres, pour traverser le parc de la Noisette, puis la ville de Chatenay-Malabry pour entrer dans le bois de Verrières.
Une belle et longue montée nous accueille.
Nous ne verrons que 2 tables de pique-nique le long de notre parcours. Elles seront les bienvenues pour notre pause-déjeuner.
Nous repartons, toujours dans le bois de Verrières, le long de larges chemins bien balisés pour les pèlerins.
Nous quittons ce bois et le Chemin de Compostelle pour suivre la vallée de la Bièvres par une allée bien aménagée. Le paysage calme et bucolique est reposant.
Après cette belle vallée, nous passons sous l’autoroute et rejoignons la gare de Bièvres.
Merci à toutes et tous pour votre entrain (même dans les quelques côtes) et votre bonne humeur habituelle.
A bientôt sur d’autres chemins.
Jean-Claude