Vallée de la Roya et Côte d’azur Septembre 2020 (1ere partie)

1ère partie : La Haute Roya de Tende à Breil sur Roya

Il y a un peu plus d’un an, en septembre dernier, deux groupes Plaisir de Randonner sont partis successivement sur les chemins de la Roya puis des balcons de la côte d’azur.

Quelques jours seulement après notre passage, la tempête Alex ravageait cette superbe région de la Roya que nous avions tant apprécié.

A l’heure où la vallée relève la tête et poursuit sa lente reconstruction, il nous a semblé important de vous montrer combien cette région est belle, ses habitants accueillants et vous inciter à y aller voir de plus près ! Revivez donc avec nous le périple du 1er groupe !

Samedi 12 septembre : arrivée à Saint-Damas-de-Tende

Après avoir remonté par le « train des merveilles » les vallées du Paillon, de la Bévéra puis de la Roya depuis Nice, nous arrivons en début de soirée à Saint-Damas de Tende, et sa gare mussolinienne démesurée.

Le train des merveilles sur le pont de Saint-Dalmas de Tende

Arrivée à destination :

Notre hôtel est situé légèrement en hauteur sur les rives de la Roya, ce qui lui sera salvateur deux semaines plus tard où il servira de QG aux secours….

Saint-Dalmas est situé au confluent de la Bieugne et de la Roya, ce qui lui faudra d’être très éprouvée par la tempête qui n’épargnera ni ponts, ni route, ni la ligne ferroviaire et ni même le cimetière à demi emporté.

Dimanche 13 septembre : Boucle par La Brigue jusqu’à Tende et retour (16 km ± 825m)

Pour cette première journée, nous traversons Saint-Dalmas (ce qui se fait vite!) puis la Roya pour monter progressivement le long de la rive gauche en surplombant la vallée et la ligne de chemin de fer (aussi ligne de vie pour cette vallée enclavée).

Les ruines de la Chapelle Sainte-Anne

Puis nous entamons notre descente vers La Brigue.

Ce bourg nous plonge rapidement dans une atmosphère (architecture, couleurs) toute italienne que nous retrouverons souvent dans cette vallée qui n’est devenue française qu’en 1947.

La Brigue sera touchée par les inondations mais relativement épargnée. Après la destruction de la route et des ponts en aval elle restera isolée plusieurs jours avant qu’une piste ouverte depuis l’Italie permette aux secours de l’atteindre.

Nous attaquons ensuite la montée vers le Col de Bosélia, une entrée en matière parfaite pour nous préparer aux jours suivants.

Pause dans la montée du col de Boselia

Il est un peu plus de midi quand nous faisons la pose pique-nique après avoir dépassé le col.

Dès la reprise, la descente commence vers Tende, avec un superbe point de vue au monument (italien) à la mémoire des bersaglieri

La vallée de Tende

Nouvelle descente, traversée de la Roya, si peu impressionnante au milieu de son lit de cailloux,

et nous entrons dans Tende, que nous prendrons le temps de visiter en empruntant ses belles ruelles jusqu’à l’église Collégiale Notre Dame de l’Assomption. Et là aussi, c’est comme un air d’Italie!

Tende a été particulièrement meurtrie par la tempête, avec la destruction des ponts, des quartiers ravagés, des maisons emportées par les flots et de nombreuses victimes.

En cette fin d’été, la chaleur reste bien présente et dès que nous entamons la montée qui va nous ramener à Saint-Dalmas nous la sentons bien, dans une première partie de parcours bien exposée.

La suite se fera en sous-bois, la pause au point haut à 1100m sera fort appréciée

et il ne restera ensuite qu’une longue descente assez raide, agréable pour certains, éprouvante pour d’autres plus fatigués, avant de retrouver la vallée et Saint-Dalmas de Tende pour la première séance « petite mousse » à l’arrivée.

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Lundi 14 septembre de Saint-Dalmas à Saorge. (17 km +610 /- 805)

Le temps est agréable pour démarrer cette longue étape qui va nous faire découvrir quelques hameaux perchés avant de redescendre sur la vallée de la Roya.

Départ de St-Dalmas

Nous prenons donc la direction sud, nous quittons Saint-Dalmas de Tende et nous commençons la montée pour passer au dessus d’une usine électrique alimentée par une conduite forcée que nous franchissons après quelques km.

Nous traversons Granile , superbe petit hameau perché (pause devant l’église et longue conversation avec un des rares habitants à l’année)

puis nous commençons à descendre, par le vallon de Paganin, vers Bergue Supérieur que nous traversons.

La pause pique-nique se fait au bord du « vallon de Bergue », petit ruisseau qui n’a à l’époque rien d’effrayant…

Nous repartons vers Bergue Inférieur, puis nous commençons une longue descente vers la Roya en direction de Fontan.

Bergue Inférieur
Granges de Pairoret
Château de Causéga

Les hameaux de Granile et Bergue sont restés plusieurs jours entièrement isolés après la destruction des routes d’accès. A Fontan et aux alentours, routes, ponts et maisons furent emportés par la crue.

Nous rentrons dans Fontan. Grâce au seul commerce ouvert, une pause glace est bienvenue!

Nous traversons ensuite la Roya pour emprunter l’autre rive en direction de Saorge.

La Roya à Fontan

Pour atteindre Saorge, nous empruntons l’ancienne route qui monte en lacets impressionnants jusqu’au village perché, terme de l’étape du jour.

L’ancienne route de Saorge
Saorge
Arrivée à ….
notre maison d’hôtes

La soirée sera l’occasion de flâner parmi les ruelles de ce superbe village et le confort et la cuisine de notre maison d’hôte furent très appréciés.

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Mardi 15 septembre : de Saorge à Breil sur Roya (9,5km +570 /- 780)

Dans Saorge

La visite du couvent des franciscains, un incontournable de Saorge nous occupera une bonne partie de la matinée. Merci à Francisco pour nous avoir fait partager son amour du lieu !

Puis nous débutons une longue redescente vers la Roya depuis les hauteurs de Saorge.

Saorge depuis le monastère

Descente dont les derniers mètres furent malheureusement fatals à la cheville de Tineke.

Ce pont a été détruit lors de la tempête

Le chemin vers Breil sur Roya, en surplomb de la vallée, est ombragé et souvent escarpé : la progression est parfois difficile.

Au dessus de Breil sur Roya

En milieu d’après midi, nous commençons à redescendre vers la rivière pour entrer dans Breil par un magnifique chemin entre falaise et Roya.

Breil nous accueille avec ses ruelles étroites et son petit lac.

Située dans un méandre de la Roya, Breil a été très touchée par la tempête et chacun a pu voir ses ponts détruits, ses ruelles et places envahies par la boue et les roches charriées par la rivière remplaçant le petit lac.

Nous y passerons une agréable soirée, et le lendemain nous serons prêts pour la prochaine étape jusqu’à Sospel. Vous la découvrirez dans la deuxième partie de ce périple…

Eric

Merci à tou(te)s les participants(e)s pour leurs très abondantes photos !

A suivre…

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3 commentaires sur « Vallée de la Roya et Côte d’azur Septembre 2020 (1ere partie) »

  1. Je ne vais pas faire autant de prose que Bernadette, mais je pense vraiment tout comme elle. Merci Eric pour cette semaine inoubliable, ce compte rendu qui nous remet en mémoire tous ces bons moments (et nous fait oublier les trop durs comme la descente sur St Dalmas de Tende). Merci à chacun pour sa part dans la bonne ambiance qui a inondé cette semaine-là.

  2. Depuis cette aventure extraordinaire à la découverte de ce pays des merveilles, de longs mois ont passé mais à la lecture de ce récit, pour moi tous mes souvenirs ont resurgi !
    Quel bonheur d’avoir pu découvrir sous un grand ciel bleu ces fascinants villages perchés, ces monuments de toute beauté, cette nature montagnarde entre France et Italie et d’y avoir fait de vraies belles rencontres humaines dans de magnifiques endroits si retirés et préservés !
    Un grand merci à Eric pour nous avoir fait (avant le passage de la tempête) « crapahuter » sur des chemins parfois bien rudes et sous une chaleur accablante (ou presque), parce qu’à l’arrivée la récompense et l’émerveillement sur des paysages à couper le souffle étaient toujours au rendez-vous et cela en valait vraiment le coup !
    Un grand merci également à celles et ceux qui étaient du voyage pour votre bonne humeur, tous ces échanges de superbes photos immortalisant des souvenirs indélébiles et tous ces bons moments partagés sur les chemins mais aussi au sein de nos tablées …en attendant de découvrir avec hâte la suite de Sospel à Nice !
    Bernadette

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