12, 20, 19
Le titre énigmatique de rando fait bien sûr référence aux 3 arrondissements de Paris que nous allons arpenter aujourd’hui.
Nous partons à 26 personnes de la place Félix-Eboué, actuellement en travaux pour la création d’une nouvelle place piétonne de 3 000 m², avec deux espaces végétalisés et un accès facilité à la fontaine aux lions pour profiter de sa fraicheur en été.

Une centaine de mètres plus loin nous faisons un premier arrêt à l’église du Saint Esprit.
Construite au début des années trente en béton armé, le chantier de l’église du Saint-Esprit est impulsé par le cardinal Verdier, dit « l’archevêque aux cent églises ». Sa coupole mesurant 22 mètres de diamètre pour 33 mètres de hauteur, est fortement inspirée par la célèbre coupole de Sainte-Sophie d’Istanbul. Pour en savoir plus sur cette église, c’est ici.



Nous parvenons ensuite à la Petite Ceinture sur sa partie dans le 12ème arrondissement.
Cette portion a la particularité de toujours appartenir à la SNCF, bien qu’elle ne soit plus exploitée. Une convention a été signée avec la Ville de Paris qui en est locataire et doit prendre en charge l’entretien courant.


Nous prenons ensuite le boulevard Soult, et par l’étroite sente des Merisiers nous gagnons la Villa du Bel Air puis la rue du Gabon.
Un petit aller-retour pour jeter un œil dans l’impasse Canart où il semble bon vivre.

Puis c’est le passage de la Voûte avec son célèbre chat inspiré par la chanson « le Soleil et la Lune » de Charles Trenet qui vécut dans ces lieux en 1930.


Nous traversons le Cours de Vincennes pour remonter la rue du Général Niessel au bout de laquelle se dresse le seul passage à niveau de Paris.

Il sert à raccorder la ligne 2 du métro à un atelier de maintenance de la RATP, situé au 89 rue de Lagny, “via une voie qui longe tout d’abord le cour de Vincennes en sous-sol depuis la station de métro Nation puis par des rails qui côtoient la petite ceinture”. (source : monpetit20e.com).

Puis direction le square Sarah Bernhardt où nous croisons de jeunes randonneurs.
Après avoir traversé la rue d’Avon nous parvenons à la rue des Vignoles qui communique avec une quinzaine d’impasses perpendiculaires. La plupart ont été ouvertes dans les années 1870 pour y construire de petites maisons individuelles destinées à une population d’ouvriers.


C’est surtout l’impasse des Crins qui retient notre attention. Sur la partie droite, des immeubles ont un air de maisons scandinaves,

quant à ceux de gauche, ils sont tout en bois.

Ce sont des logements de Paris Habitat sortis tout droit de l’imaginaire d’un architecte écologique. Un habitant que nous rencontrons nous raconte ses déboires avec son appartement pas si facile à vivre que ça en a l’air, notamment par temps de pluie où aucune gouttière n’a été prévue.
L’eau ruisselle de partout et le bois supporte mal l’humidité.

C’est dans le square de la Salamandre que nous nous arrêtons pour déjeuner.
Après un défilé de gâteaux et de chocolats (merci à tous), nous reprenons notre marche et remontons la rue Sainte Blaise qui était la rue principale du village de Charonne avant son rattachement à Paris en 1860.

Tout en haut nous apercevons l’église Saint Germain de Charonne, célèbre pour avoir été le lieu de tournage de la dernière scène du mythique film les Tontons Flingueurs.

Après un petit tour dans l’église, nous traversons le cimetière attenant et poursuivons dans la rue des Prairies jusqu’à la place Gambetta où 2 personnes nous quittent. Un peu plus loin nous traversons le square Edouard Vaillant devant l’hôpital Tenon.
Au bout de la rue de la Chine, nous sommes attendus dans le Jardins des Soupirs situé dans l’impasse du même nom. Lors de la reconnaissance de cette rando, un habitant du quartier nous avait expliqué que la parcelle de ce jardin collectif était appelée à être un parking souterrain. Après plusieurs années de négociation avec la Mairie de Paris, celle-ci a accepté de prêter cet endroit à une association d’habitants, charge à eux de l’entretenir. Un rendez-vous avait été fixé pour aujourd’hui.
Nous sommes accueillis par une charmante personne qui explique à l’ensemble de la troupe les conditions de cet arrangement avec la Mairie et nous donne des détails sur la vie de l’association et les végétaux qui y sont plantés. Compte tenu que le sol est pollué par la présence de métaux, seuls des arbustes et des fleurs sont cultivés.
Nous quittons notre hôtesse en lui promettant de revenir cet été pour redécouvrir ce jardin tout en fleurs.
Nous reprenons notre marche à travers le parc des Saint-Simoniens et parvenons à la Place des Fêtes. Nous y admirons une belle fresque qui illustre bien le nom donné à cette place.

Nous terminons cette rando par un grand tour du parc des Buttes-Chaumont.


Cette balade dans Paris nous a permis de sillonner trois arrondissements qu’on a peu l’habitude de fréquenter, de faire une belle rencontre et découvrir des lieux insolites.
Merci à l’ensemble des participants pour leur bonne humeur et leur attention.
Merci à Gisèle et Henry pour leurs photos et à mon serre-file, Thomas.
A bientôt pour des randonnées plus vertes…..
Jean-Claude
Une matinée promise au froid, un groupe d’amis engoncés dans des vêtements d’hiver : Une déambulation dans l’Est de Paris qui n’augure vraiment rien d’exceptionnel ! !
Cependant au fil des rues, le rêve passe et la magie opère .
Silencieuse dans une brume légère , la Petite Ceinture déroule ses rails à demi enterrés parmi les herbes folles, montrant aux immeubles riverains ses ponts eiffeliens abandonnés à la rouille.
Plus loin, la « vie d’avant » se rappelle à nous, avec ses commerces, fermés pourrait-on croire de la veille, ses anciens ateliers habilement reconvertis, ses jardins partagés et ses impasses étroites, protégeant jalousement leur « humanité » !
La chanteuse Barbara a vécu au 50 rue de Vitruve ! Sur une immense fresque en trompe l’œil se répondent les caricatures de la môme Piaf et du rocker Eddy Mitchell ,symboles d’un puissant attachement à ce Paris historiquement populaire.
Merci à Jean-Claude d’avoir planifié ce circuit ponctué de belles rencontres et de bienveillante nostalgie !