Promenade au bord de l’Yvette
Il pleut en sortant de la maison jusqu’au métro, mais arrivés à Palaiseau c’est le soleil qui nous accueille et ne nous quittera plus. Nous sommes 24 dont deux nouvelles qui viennent tester le plaisir de randonner en bonne compagnie : Catherine et Marie-Paule. Bienvenue !
Nous commençons par la découverte du centre de Palaiseau, ville de grande banlieue avec un air de village provincial.
Domaine royal au VIe siècle puis à nouveau au XVIIIe siècle sur la route importante de Chartres à Paris, la commune de Palaiseau se développa fortement dès le XIXe siècle avec l’arrivée du chemin de fer. Palaiseau devint alors un lieu de villégiature, des écrivains tels que George Sand, Alexandre Dumas, Charles Péguy bâtirent leurs villas et petits castels près des gares.
Nous traversons le parc de l’hôtel de ville jusqu’à un immense terrain de pétanque.
Après être passés sous l’autoroute A10 et la ligne de TGV, nous quittons l’agglomération de Palaiseau pour arriver à Champlan par le « Chemin du Moulin par le Bas » nom qui évoque le passé agricole de cette région de l’Ile de France.
Un ami de Robert qui habite Champlan nous accompagne quelques minutes et nous donne des informations sur l’environnement que nous traversons
La vie champêtre est maintenant remplacée par les avions comme Air Caraïbes qui décollent d’Orly pas bien loin, l’autoroute et les lignes à haute tension.
Nous faisons notre première pause dans l’agréable parc municipal Gravelin.
Nous poursuivons notre cheminement jusqu’au lac artificiel de Saulx-les-Chartreux.
À la suite de diverses crues importantes de l’Yvette, causées en partie par l’urbanisation incontrôlée de ses berges, le Syndicat intercommunal pour l’aménagement hydraulique de la vallée de l’Yvette décida en 1985 d’implanter un bassin de retenue.
Le site, classé réserve naturelle, présente un intérêt écologique avec la présence de marais et de prairies humides accueillant plus de cent vingt espèces d’oiseaux.
Il était prévu d’en faire le tour, malheureusement des travaux nous obligent à quitter le bord du lac pour rejoindre la route.
Après quelques centaines de mètres, nous trouvons un chemin qui nous ramène vers le lac.
Longue de 39 km, la rivière Yvette est un affluent de l’Orge et sous-affluent de la Seine qui coule dans la vallée de Chevreuse à travers les départements des Yvelines et de l’Essonne.
Nous avions aperçu cette Yvette en faisant le tour du lac mais maintenant nous la longeons sur un chemin très agréable à l’ombre des arbres.
C’est le lieu idéal pour piqueniquer sur la berge d’autant plus qu’une table, puis 3 autres nous attendaient.
Après déjeuner, nous reprenons le chemin de la « Promenade de l’Yvette »
jusqu’à un immense tunnel qui passe sous l’autoroute A10 et le TGV. Là, les graffeurs s’en sont donné à cœur joie.
Nous quittons Villebon-sur-Yvette pour entrer à nouveau dans Palaiseau. 7 personnes nous quittent au 10ème kilomètre pour rejoindre la gare toute proche.
Et là, une belle montée nous attend. Nous prenons notre temps pour grimper et les plus rapides doivent attendre les derniers en haut de la côte.
Nous entrons maintenant dans la forêt domaniale de Palaiseau qui nous accueille en habits d’automne.
A la lisière de la forêt, une tour bizarre nous interpelle. Un château d’eau ? Un radome ?
En fait, il s’agit d’un radar de la Direction de l’Aviation Civile, installé en 2019. Il permet de suivre les avions sur la moitié de la France et de les guider vers les aéroports d’Orly et Roissy. Pour en savoir plus, cliquer ici.
Nous continuons à travers bois, en logeant le plateau de Saclay où sont implantées de nombreuses « Grandes Ecoles » comme l’école Polytechnique.
Notre rando touche à sa fin. Il ne nous reste plus qu’à descendre plus de 300 marches pour rejoindre la gare de Lozère (un quartier de Palaiseau).
Ayons une pensée pour tous ces étudiants montant chaque jour ces marches pour rejoindre leur école.
A bientôt sur d’autres chemins.
Merci à Jeannine et Giselle pour leurs photos.
Jean-Claude
Au confluent d’un triple trafic, autoroutier, électrique et aérien , distant de 18km de Paris , Champlan peine à se départir du titre peu envié de « ville la plus polluée d’ Île de France » *
Pourtant, les 24 candidats regroupés ce 21 octobre pour sillonner les paysages agricoles du Hurepoix vont découvrir une nature attachante, valorisée par les moines chartreux établis ici avant plusieurs générations de paysans. « Le pré de Paris » , expression reprise aujourd’hui , met ainsi l’accent sur la prédominance de la campagne et la faible densité de l’habitat . Alanguies et sombres cet automne dans leurs détours herbeux, l’Yvette au nom si familier et la Boëlle ,son affluent, participent à un tableau bucolique ponctué d’arborescences cramoisies .
On comprends dès lors le traumatisme sonore généré par le trafic aérien dont les pistes ,dissimulées derrière un rideau d’arbres libèrent à heure fixe leurs salves assourdissantes !
Merci à Jean-Claude de nous avoir guidés dans cette nature paradoxale : à la fois authentique et pérenne mais outragée en permanence et dont la survie semble étonnamment liée à son voisinage ainsi qu’aux contingences aéroportuaires d’Orly !! .
Robert CADENE
* Wikipedia